Jean Jaurès : "Ces socialistes me donnent la nausée !"
Entretien exclusif avec le fondateur du socialisme français, revenu d'outre-tombe pour constater les dégâts
L'Amiénois : Jean Jaurès, première question : reconnaissez-vous encore votre Parti socialiste ?
Jean Jaurès : (Se prend la tête dans les mains) Non, franchement non. J'ai cru à une blague de mauvais goût au début. Ces gens-là qui se réclament du socialisme ? Mais enfin, ils ont privatisé quoi, déjà ? Ah oui, tout ! Il ne leur manque plus que de vendre l'Élysée à Bernard Arnault !
L'Amiénois : Vous semblez particulièrement remonté contre François Hollande...
Jean Jaurès : Hollande ! (Explosion de colère) Mais enfin, cet homme a fait plus pour le patronat en cinq ans que la droite en vingt ! Le CICE, la loi Macron, el Khomri... Quand je pense que j'ai pris une balle pour défendre les ouvriers et lui, il leur tire dessus à la mitrailleuse ! Et avec le sourire en plus, ce flanby !
L'Amiénois : Et Emmanuel Macron, ancien ministre de Hollande, devenu président ?
Jean Jaurès : Ah, celui-là ! L'enfant spirituel de mes "camarades". Ils l'ont formé, choyé, et après ils s'étonnent qu'il les ait tous laminés ! C'est leur Frankenstein libéral ! Manuel Valls qui le soutient, Cazeneuve qui le rejoint... Ils n'ont même plus honte ! Moi qui rêvais d'une société plus juste, ils ont créé un monstre néolibéral !
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Jean Jaurès, photo aménagée avec une légende actuelle |
L'Amiénois : Vous en voulez particulièrement à certains ?
Jean Jaurès : (S'échauffe) Valls ! Manuel Valls ! Cet homme a osé invoquer le 49-3 pour faire passer des lois antisociales ! Le 49-3 ! Avec mes idées ! C'est comme si on utilisait mes écrits pour allumer un feu de camp capitaliste ! Et ne me parlez pas de sa "gauche de gouvernement"... Gouvernement de qui ? De Goldman Sachs ?
L'Amiénois : Et le fameux "tournant de la rigueur" de 1983 ?
Jean Jaurès : (Explose littéralement) Mitterrand ! François Mitterrand ! J'ai cru qu'enfin, ENFIN, on allait voir du vrai socialisme en France. Et qu'est-ce qu'il fait ? Il capitule devant les marchés financiers ! "Il faut être réaliste", qu'il disait. Réaliste ! Mais enfin, si on avait été "réalistes", on n'aurait jamais aboli l'esclavage !
L'Amiénois : Vous ne trouvez personne à sauver dans tout ça ?
Jean Jaurès : (Soupire profondément) Écoutez, il y en a quelques-uns qui essaient encore...Mais ils nagent dans une piscine de requis libéraux ! C'est David contre Goliath, sauf que David a oublié sa fronde et Goliath a des actions chez LVMH !
L'Amiénois : Que pensez-vous d'Olivier Faure, l'actuel patron du PS ?
Jean Jaurès : Le pauvre ! Il essaie de redresser un bateau qui a déjà coulé trois fois ! C'est comme vouloir ressusciter un mort avec un défibrillateur en panne. Il a de bonnes intentions, mais enfin, quand votre parti fait 1.75% à la présidentielle, c'est que le problème est structurel !
L'Amiénois : Un dernier mot pour vos anciens "camarades" ?
Jean Jaurès : (Se lève, indigné) Messieurs-dames du Parti socialiste, vous avez souillé 150 ans de combat ouvrier ! Vous avez transformé l'Internationale en hymne à Wall Street ! Si j'étais encore vivant, je créerais un nouveau parti rien que pour vous faire concurrence. Et je l'appellerais "Les Vrais Socialistes", histoire que ce soit clair !
Propos recueillis par L'Amiénois, le journal qui réveille les morts pour qu'ils disent leurs quatre vérités aux vivants.
À l'adresse des socialistes actuels...
Ce compte est PARODIQUE, mais les critiques de Jaurès ne sont malheureusement pas si éloignées de ce qu'il pourrait penser. Nous aurions pu être encore plus méchants, mais on s'est dit que c'était déjà assez cruel comme ça.
"Il faut avoir le courage de regarder l'avenir en face et de dire la vérité au peuple."Jean Jaurès - 1859-1914
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